1. Le groundé et le flyé: Une fable sur le gros bon sens signée Facal
L'infolettre ONGBS pour la semaine du 19 août 2024
Bienvenue dans ma nouvelle rubrique L’Observatoire national du gros bon sens, dans laquelle chaque semaine, le mercredi, je souligne la publication d’un ou de plusieurs textes s’étant démarqués par leur gros bon sens. Cette semaine : la chronique Crise de l’université, crise de la société de Joseph Facal.
Le groundé et le flyé.
La semaine a commencé en force en ce qui a trait au gros bon sens, puisque l’ancien ministre péquiste Joseph Facal a contribué à faire avancer la science en la matière avec des informations inédites. Dans la chronique Crise de l’université, crise de la société, l’illustre docteur en sociologie et expert en gros bon sens y va d’une fable digne de Jean de La Fontaine afin d’illustrer les conditions propices à la présence (en la personne du groundé), ou au contraire à l’absence (en la personne du flyé) de gros bon sens chez un spécimen humain.
Il est en effet permis, comme être de gros bon sens, d’adhérer de façon modérée à des théories du complot. Le groundé « suivra bien quelques modes, croira peut-être à quelques amusantes conspirations, mais c’est fondamentalement quelqu’un qui est habité par le réalisme et le gros bon sens ». Le flyé, de son côté, en l’absence de gros bon sens, pense que la société est un scandale permanent. Le racisme « systémique », les génocides, l’esclavage, le capitalisme, la loi 21, le conflit israélo-palestinien, les intellectuels d’extrême droite qui écrivent de « gros bouquins », tout y passe. Mais à ce point-ci du raisonnement, l’auteur se demande : quel est l’élément qui a fait dériver l’humain de son état de nature de gros bon sens? « Où a-t-il appris ce fatras de faussetés et de bêtises qui meuble son cerveau? Où a-t-il appris non pas le nécessaire esprit critique, mais la détestation de toute sa société? » La réponse a toutefois toujours été sous nos yeux: à l’université.
En effet, passé la deuxième année du cégep, le cerveau a déjà atteint un état irréversible, nageant désormais confortablement dans le territoire du flyé. Pour être groundé, il faut « arrêt[er ] après le secondaire ou à mi-cégep », max max max (et même là, tu joues avec le feu). Il faut dire que les « sciences sociales », que l’auteur prend bien le soin d’utiliser systématiquement dorloté de guillemets, passent au tamis du wokisme la connaissance. Ce qui fut appris sur les autochtones au secondaire, par exemple les maisons longues et les trois sœurs, sont supplanté par l’histoire d’un génocide culturel, des pensionnats autochtones et de multiples autres atrocités passé la mi-cégep. Des «élucubrations», on en convient. De quoi, malheureusement, faire du flyé une personne beaucoup plus déconnectée que le groundé.